« De toute façon, tout est déjà complet… » Voilà un défaitisme que l’on observe souvent à l’évocation des Nuits de Fourvière, dont la billetterie est effectivement prise d’assaut dès la mise en vente des tickets au mois de mars. Néanmoins, ce raz-de-marée concerne avant tout certaines têtes d’affiche. Si vous comptiez applaudir Clara Luciani, Jean-Louis Aubert, Feu! Chatterton, Franz Ferdinand ou Cypress Hill, c’est sûrement plié.
Cependant, à l’heure où nous écrivons ces lignes, il vous reste un espoir pour l’événement de ces Nuits 2025 : Kraftwerk, légende des légendes de la musique électronique. Le concert a curieusement tardé à se remplir, et il est encore possible de s’inscrire à la liste d’attente. Certes, les prestations scéniques des quatre musiciens allemands ne font pas rêver tout le monde, figés qu’ils sont dans leur esthétique déshumanisante dont ils n’ont jamais dérogé. Mais la ritournelle iconique de Radioactivity virevoltant dans le théâtre antique, avouez que ça peut valoir le coup. Parmi les concerts possiblement accessibles à l’instant où vous ouvrez ce journal, soulignons ceux de Beth Gibbons (la chanteuse de Portishead), de Gesaffelstein (décidément, grande année pour l’électro allemande) ou du duo The Kills qui devrait sans doute interpréter quelques pépites de son grandiose Blood Pressures, paru en 2011. / HV
Photo ©Myles Hendrik