Il existe d’innombrables portes d’entrée au festival Vues d’en face, dont la programmation s’annonce cette année, 25e édition oblige, particulièrement foisonnante. On pense par exemple aux quatre séances de courts-métrages disséminées tout au long du festival : diversité des formes et des sujets, bon moyen de voir beaucoup de choses en peu de temps tout en prenant la température du moment, pour une introduction, c’est parfait. Une autre approche peut être de privilégier le cinéma de patrimoine : du classique camp culte, trash et fauché Pink Flamingos (1972) de John Waters au trouble et sulfureux Cruising (1980) de William Friedkin en passant par l’hommage au cinéaste Lionel Soukaz, le Pourquoi Pas ! (1977) de Coline Serreau ou encore le somptueux Les Funérailles des roses (1969) de Toshio Matsumoto, perle emblématique de la nouvelle vague japonaise, il y a en effet beaucoup à redécouvrir.
Également à l’honneur, le cinéma documentaire contemporain avec là encore une sélection extrêmement riche : Act Up ou le chaos, Jimmy Somerville, rebelle queer de la pop anglaise, le remarquable Casa Susanna, La sociologue et l’ourson, Queercore : how to punk a revolution… Sans oublier quelques œuvres plus confidentielles comme Desire Lines, Sally, I’m not everything I want to be, Pédale rurale… Et on en passe ! Niveau fiction enfin, des œuvres inédites venues d’absolument tous les horizons : Japon (Egoist), Espagne (Tierra Firme), Croatie (Sandbag Dam), Brésil (Cidade ; Campo, Streets of Glória), Canada (I don’t know who you are), Islande (Odd Fish)… Soit amplement de quoi combler jusqu’aux plus curieux d’entre vous. / DG
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