Un poil obscur et pas forcément hyper sexy, le sujet de Rouge comme neige s’avère assez passionnant lorsqu’on prend le temps de découvrir le parcours qui lui est consacré. Réalisée en collaboration avec différents laboratoires scientifiques, l’exposition propose d’enquêter sur le phénomène des neiges rouges qui apparaît sur le manteau neigeux lors de la fonte printanière. Après une première salle didactique consacrée à la neige, ses différents états et la faune qui l’habite, l’exposition, grâce à de nombreux documents iconographiques, revient sur l’histoire de l’observation de ce qu’on a appelé parfois « le sang des glaciers ». Ainsi un fil se tisse entre des auteurs tels que Pline l’Ancien, des scientifiques comme Darwin ou Saussure et le laboratoire qui a identifié l’organisme responsable de ce phénomène en 2019.
C’est précisément du côté de la recherche en laboratoire que nous conduit la seconde partie de l’exposition. Grâce à tout un tas de schémas explicites et à l’intervention de micro-biologistes, d’écologues et de glaciologues, on découvre le fonctionnement de ce mystérieux organisme (on ne divulgâche pas) dont la coloration résulte d’un état de stress. Enfin, pour conclure, une œuvre invite à s’immerger dans l’univers sonore de la neige : une neige qui crisse, qui craque et qui crounche, et parfois devient rouge. / BB
Photo © Thomas Pauze