Post hardcore complexe et maîtrisé pour le trio Lysistrata qui vient de sortir son troisième album, Veil. Chez VRAAC, on est efficaces : on vous recommande l’écoute d’un titre en particulier, qui suffira à vous convaincre de tout l’intérêt qu’on porte à ce groupe. Trouble don’t last résume la virtuosité et le caractère des Charentais en 4 minutes et 25 secondes. Le reste de l’album est tout aussi costaud, ambiance At The Drive-In pour le chant et Refused pour le reste. Afin d’en percevoir toute la saveur, Veil doit s’écouter attentivement, pas en bricolant autre chose. On regrette juste un peu les envolées ska-core qui faisaient le charme de The Thread, album sorti en 2017. Mais c’est vraiment pour dire quelque chose !
Point culture gé : Lysistrata est le nom de l’héroïne d’une pièce de théâtre créée par Aristophane en 411 avant J.-C. Alors qu’Athènes et Sparte sont en guerre, cette Athénienne maligne convainc toutes les femmes grecques de faire la grève du sexe jusqu’à l’arrêt des combats. Ça valait le coup de le souligner. / DD
Photo ©Emilija Milus