Oubliez la Fête de l’Huma ! Le vrai festival populaire de gauche se passera à Saint-Égrève, dans le parc Marius-Camet. Depuis 96 ans (oui oui, 96 ans), la Fête du travailleur alpin rassemble tous les gauchistes du secteur et leurs sympathisants, et Dieu sait qu’à Grenoble ça représente du monde. Ça fait toujours du bien de se sentir moins seul face à la Retailleau-mania ! Et si notre ministre de l’Intérieur vous agace un peu ces derniers temps, la FTA vous propose d’évacuer vos tensions nerveuses grâce, notamment, au bon vieux Lofofora. Depuis les années 90, ce groupe de métal français n’a pas bougé d’un iota, hurlant inlassablement contre tous les puissants de ce monde, au son d’une guitare basse qui vous fera vibrer les entrailles. Plus de trente ans de carrière, onze albums et une infinité de concerts sans se départir d’un certain sens de la dérision et, surtout, sans se proclamer quoi que ce soit. C’est ça qu’on aime chez Lofofora. Et ça colle parfaitement avec l’esprit Travailleur alpin.
Cette année, le festival aligne aussi le groupe Krav Boca, punk à l’accent du sud et des squats, grosse énergie sur scène. Et en dehors de l’efficace Opus Crew, le reste de la prog’ est plus calme, avec Debout sur le Zinc, Mecanik Skankers, ou encore Seleynora, Potentiel Limité et Desertstreet.
Ah, et bien sûr, il y aura du débat ! Notons la présence de François Ruffin, mais aussi d’intéressantes tables rondes sur le thème de la financiarisation du foot avec les supporters du GF38 ou des communes en danger, en présence notamment de plusieurs maires. / DD
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