S’il y a un festival où on est prêt à se rendre les yeux fermés et les esgourdes grandes ouvertes, c’est bien Mens alors ! En effet, ce rendez-vous estival nous apparaît comme une parenthèse enchantée où tout ce qui fait le sel de la vie, et donc de la musique, est mis à l’honneur : improvisation, convivialité, surprises et découvertes. Ajoutons à cela un cadre idyllique au cœur du Trièves dans lequel les différents lieux de concert permettent de savourer tout autant les propositions musicales qu’une certaine langueur estivale : jardins luxuriants, ancienne usine reconvertie, hall de marché ou distillerie de whisky…. Et il suffit de jeter un œil à la programmation de cette année pour achever de convaincre ceux que la notion de diversité n’effraie pas trop. On pourra tout aussi bien aller écouter le rap conscient taillé au cordeau de Rocé, profiter des rythmes chaloupés de la maloya réunionnaise revisitée par Bonbon Vodou ou entrer en transe lors du bal afro-futuriste proposé par Guembri Superstar… et cerise sur le gâteau, il y a même une pièce de théâtre musical de Hatice Özer qui fait le récit de l’exil de son père accompagnée par celui-ci au saz (luth oriental)… Bref, il y en pour tous les goûts, à condition d’avoir l’esprit ouvert. / BB
Photo ©Cahuate Milk