Photographe installé à Grenoble, Jean-Pierre Angéi travaille depuis de nombreuses années à une expression singulière qui joue de la matière photographique et de ses supports. En effet, au-delà de l’image produite, le photographe malmène la surface de celle-ci, la plie, la froisse, lui donne du volume et la transforme en sculpture. Pour cette exposition, Jean-Pierre Angéi présente une série qui déjoue de manière réjouissante tous les stéréotypes de l’imagerie du sport d’hiver – probablement parce qu’il y est allergique. D’un noir et blanc intense et contrasté, les images sont déstabilisantes, graphiquement haletantes : rarement la surface de la neige a semblé d’une telle densité. / BB