L’été approche à grand pas, et pour cette soirée, voici deux groupes précieux en mode chill et pop lounge. D’abord, Stereolab : un nom culte pour quelques pointus mélomanes, et certainement incontournable pour tous les aficionados de pop étrange. Car c’est bien de cela dont il s’agit. Groupe phare des années 1990 qui cultive la discrétion, et sans doute l’un des plus influents, la formation franco-londonienne portée par Lætitia Sadier et Tim Gane nous emporte dans d’étranges contrées depuis vingt ans, avec au compteur un peu plus d’une dizaine d’albums de pop métissée, entre lounge, krautrock et jazz.
En 2010 sort Not Music, puis… ô titre évocateur, plus rien. Quelques compilations seulement, mais s’affiche un silence radio frustrant. Il faut dire que Lætitia Sadier avait bien à faire, et a investi par ailleurs un projet solo qui force le respect.
En mai dernier, Stereolab a donc enfin sorti un nouvel album, dans la lignée des précédents, porté par la voix aérienne de la chanteuse, où s’enchaînent expérimentations sonores et instrumentations élégantes, qui évoqueront quelques Young Marble Giants ou, par la suite, Electrelane à coup sûr.
Et l’astre scintillera
Quoi de plus logique que de faire venir Astrobal pour assurer la première partie de la soirée, puisque le groupe et Lætitia Sadier avaient déjà magnifiquement collaboré sur le titre Australasie en 2016. Une pop légère remplie de poésie, un nouvel album aux ambiances éthérées. Ici, les synthétiseurs étirent le temps et nous plongent dans un émerveillement communicatif. / CS
Photo ©Joe Dilworth