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Festival

« Remettre Grenoble sur la carte »

Seconde édition pour le festival de musiques électroniques Ultravirage, porté par l’association The DARE night. Son ambition : redonner une visibilité nationale à la scène électro grenobloise, comme nous l’explique Reda Khelfi, coordinateur de l’événement.

/ Par Hugo Verit

Le festival Ultravirage est encore tout jeune (deuxième édition). Qu’est-ce qui a motivé sa création l’année dernière ?

Reda Khelfi – Depuis 2010, notre asso TDN n’a cessé de grandir sur la promotion des musiques électroniques à Grenoble, notamment à travers des événements dans plein de salles de l’agglo (Bobine, bar MC2, Ampérage, Drak-Art…) et après le Covid, on avait le désir de proposer quelque chose qui rassemble tout ce qu’on a pu déployer, avec une direction artistique qui n’a cessé de s’affiner.

C’était aussi pour combler un manque ?

R.K. – Oui, on avait envie de créer le festival de musiques électroniques des Grenoblois qui représente au mieux la scène locale, mais avec une dimension nationale et internationale. L’idée, c’était de remettre Grenoble sur la carte des musiques électroniques en France, là où la première génération, celle des The Hacker, Oxia, Miss Kittin, l’ont placée avec force en créant des courants musicaux comme l’électro-clash et d’autres esthétiques. Pour nous c’était important que cet héritage-là soit présent (Miss Kittin et The Hacker joueront lors de cette deuxième édition) et qu’en même temps on puisse montrer ce qu’est l’électro à Grenoble en 2025. Il y avait aussi cette envie d’avoir un festival qui complète le triangle régional formé par les Nuits Sonores à Lyon et le Positive Éducation à Saint-Étienne.

Quelle serait la spécificité de la scène électro grenobloise actuelle ?


R.K. – Aucun courant musical ne domine fortement mais on se rend compte qu’il y a une veine un peu acid et électro, incarnée par Binary Digit, qui a un lien avec l’héritage dont on parlait, mais qui le fait à sa manière. Il y a aussi le label Sekhem Records, et bien sûr la marque d’instruments Arturia avec ses techniciens et ingénieurs qui portent tous des projets artistiques innovants. Et puis il y aura toujours ce côté punk à Grenoble qui incarne vraiment cette ville.

Quelles sont les nouveautés pour cette édition ?


R.K. – L’année dernière, on proposait un open air gratuit au centre-ville, une nuit le samedi soir et deux jours au stade. Cette année, on organise trois journées au stade avec un focus sur la scène locale le dimanche à prix libre, et deux nuits au lieu d’une. Autre changement majeur, au Stade des Alpes, les deux scènes pourront fonctionner en simultané, ce qui nous permet de programmer deux fois plus d’artistes !

RYTHMIQUES PLURIELLES

C’est une belle diversité d’esthétiques que nous propose la programmation du festival.
Parmi les headliners, l’affiche se partagera ainsi entre adeptes des sonorités sombres, froides et synthétiques (Helena Hauff, Kittin, Pablo Bozzi), amateurs de techno droite et sans détours (Chlär, Lacchesi) ou au contraire de gros bangers certifiés tout terrain (LB aka Labat, MCR-T). Pour ceux qui préfèrent les territoires un peu plus aventureux, quoi de mieux qu’un duo de DJs qui se renvoient la balle en jouant chacun un morceau à tour de rôle ? C’est le principe des b2b (pour « back to back »), et Ultravirage leur fait la part belle en réunissant côte à côte une pléiade de DJs irréprochables : Fasme & Binary Digit, Nikki Nair & Roni, Olympe4000 & DJ Physical, sans oublier nos grands favoris GЯEG & Simo Cell. On est encore loin d’avoir épuisé le line-up, riche d’innombrables artistes, mais puisque la place nous manque, mentionnons simplement les nombreux afters (au Drak-Art, à l’Ampérage, à l’Austra Rocks et à la Belle Électrique)… et surtout la présence d’une chouette brochette d’artistes locaux, en format live (Collectif Incr, Enuo, Goupile) comme en DJ set (Cleo, JSP, Mazair & Mogan, Juicy Gaets & Anyl, Matt Tracker, Mel-uu, DJ Goodka, Sicario soundsystem). Eh bien, dansez maintenant ! / DG

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