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Insolite

Les terrasses cachées de Grenoble

/ Par Cécile-Isabel Orttner

Café secret

Rue de la Poste, les grandes vitrines d’ADG Studio nous interpellent. Des marques pointues, toutes sélectionnées pour leur exigence de fabrication et leur identité marquée. À l’intérieur, on devine le béton brut et les grands volumes ouverts sur une esthétique industrielle forte.
Au fond de la pièce, se dessine un espace café où l’on aperçoit un ancien escalier métallique, conservé et déplacé pour ne rien enlever au cachet du lieu. On avance à travers les recoins formés par les différents corners des marques, qui confèrent à ADG une ambiance un peu labyrinthique, confidentielle malgré ses 300 m2.
Ce n’est qu’arrivé à hauteur des sneakers que la grande terrasse cachée d’ADG Studio se révèle. Les connaisseurs seront passés par une entrée plus clandestine, en accédant sous un porche depuis la rue Saint-Jacques. Une grue imposante – autre témoin industriel – participe au caractère singulier du lieu. Elle encadre une place de belle taille sur laquelle on prend plaisir à déguster un café de spécialité, préparé avec soin par les baristas de la maison.

ADG studio
15, rue de la Poste

Le joyau locavore

Cachée dans une rue paisible à deux pas du marché de l’Estacade, la terrasse du Dahu ne se dévoile qu’aux curieux. On l’aime parce qu’elle est aussi petite que méconnue, et qu’on a alors l’impression de vraiment la mériter. Les murs de pierre et les feuillages apportent un charme certain à cet espace, idéal pour les apéritifs dînatoires du mercredi soir, où l’on viendra déguster des planches de charcuterie et de fromages locaux, accompagnées de vins soigneusement sélectionnés par le sommelier de la maison.
Sur l’un des murs, on remarque un hôtel à insectes, discret mais pas moins symbolique de l’engagement sincère du lieu envers la nature. Cette touche de biodiversité urbaine s’inscrit parfaitement dans la philosophie du Dahu, dont la carte est désormais bien connue pour ses plats aux produits de notre terroir, privilégiant les circuits courts et de saison, respectueux de notre environnement.

Le Dahu
5, rue Jean-Prévost

Une pizza au calme

Dissimulée derrière une façade discrète à l’angle de la rue Camille-Desmoulins, la terrasse de Mia est un secret bien gardé. Cette pizzeria napolitaine s’est installée en mai de l’année dernière à la place du feu réputé Jardin de l’Aiglon. La salle à la décoration flamboyante et décalée ne laisse pas soupçonner l’immense havre de paix qui s’offre à nous si l’on ose la traverser. On se retrouve alors à l’ombre d’un arbre monumental, loin du tumulte de la rue et pourtant en plein cœur du quartier de l’Aigle. C’est ce coin inattendu qui a convaincu Nicolas et son associé Aurélien, déjà propriétaires du Bistrot Marsellus en face de la gare. « On s’est relancés dans un nouveau challenge, c’est la cour extérieure qui nous a séduits. » Ô, comme on les comprend !
Abrités par de hauts murs de pierre, on prend plaisir à savourer les pizzas généreuses et pleines de goût, composées de charcuteries et fromages importés directement d’Italie. Comme le veut la tradition, la pâte – évidemment faite maison – repose 48h pour former ces gros trottoirs bien dorés qui croustillent. La maison a choisi d’ouvrir 365 jours par an, midi et soir, de quoi profiter à fond de ce formidable espace !

Mia
1, rue Camille-Desmoulins

La terrasse des vélovers

Installé depuis 11 ans sur la rue Nicolas-Chorier, le Café Vélo est bien ancré dans le paysage grenoblois. Et pourtant, rares sont ceux qui connaissent son secret… Ce lieu hybride, à la fois café-restaurant et atelier de réparation, conjugue passion du vélo, convivialité et cuisine maison. Il est porté par une équipe de cinq férus des deux-roues qui ont fait le choix de proposer « une cuisine végétarienne, avec un maximum de produits locaux, bio quand c’est possible. On fait tout maison, même le pain », explique un des co-créateurs du lieu.
Alors que l’on vient déposer notre vélo à l’atelier, on peut admirer, sur les murs, des expos mensuelles d’artistes locaux. Il faudra alors passer à gauche du bar pour découvrir la perle du lieu : une mignonne petite terrasse est cachée à l’arrière. Baignée de soleil dès février, abritée sous une pergola de vigne et de kiwi, on y savoure limonades maison, bières artisanales et assiettes du marché.

Le Café Vélo
59 bis, rue Nicolas-Chorier

Guinguette incontournable

Juste avant le quartier Saint-Bruno, planquée au croisement de l’avenue de Vizille, La Passoire se découvre en trois temps : d’abord la vitrine discrète et ses quelques tables, puis le bar, qui crée un passage resserré – presque un entonnoir –, débouche sur une deuxième salle où se croisent cuisine ouverte et petite scène, avant de révéler, en bout de parcours, ce qui fait tout le charme de ce lieu : une grande terrasse boisée à l’allure de guinguette.
C’est là que l’endroit prend toute sa saveur. Ce jardin caché, chaleureux et souvent bondé, peut sembler étroit pour certains, mais incarne pour d’autres la convivialité. L’ambiance est simple, joyeuse, les discussions s’étirent entre les tables serrées, et même la file d’attente aux toilettes fait partie du folklore. On patiente en échangeant quelques mots avec les autres clients, tout en observant les murs qui changent souvent de visage, décorés par une expo en mouvement d’artistes locaux.
Avec ses burgers et tapas maison, sa carte abordable et son esprit sans prétention, La Passoire est un des meilleurs repaires que l’on connaisse pour un plat du jour en terrasse comme un apéro entre copains.

La Passoire
47, avenue de Vizille


Photos ©Cécile-Isabelle Orttner

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