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INITIATIVE

Chapelle à projets

/ Par Hugo Verit

Combien de Grenoblois sont-ils passés devant sans jamais la repérer ? Au n° 17 de la rue Voltaire, une petite plaque métallique indique « La Chapelle de L’Adoration ». On lève alors les yeux pour apercevoir un portail tout simple surmonté d’une croix. Derrière cette façade discrète, se cache une large nef, haute de plafond, abritant un autel classé au titre des monuments historiques. Deux anges aux ailes dorées s’y recueillent sous un puits de lumière naturelle. Méconnu du grand public, ce monument est dans un état de délabrement avancé, surtout depuis que le diocèse Grenoble-Vienne a décidé de quitter les lieux en 2019.
Propriété de la Municipalité, la Chapelle de l’Adoration a donc récemment été confiée, via un bail emphytéotique, à l’association GrenobLE LAB, dans le cadre du programme Gren’ de projets qui vise à réhabiliter des espaces patrimoniaux de la ville. Objectif : trouver un nouvel usage concret et innovant afin de financer les travaux de remise en état.

1 MILLION D’EUROS À TROUVER

La tâche est considérable pour le tiers-lieu GrenobLE LAB qui doit désormais réunir 1 million d’euros et fédérer les habitants autour de son projet : « Notre but n’est pas de créer un énième commerce qui ferait de la concurrence à d’autres personnes du quartier, prévient Delphine Cartier-Millon, cofondatrice de l’association. On veut plutôt donner plus d’ampleur à des initiatives déjà présentes et faire de cet endroit un lieu polyvalent sans pour autant le dénaturer ni le transformer. Il a une atmosphère toute particulière que nous voulons conserver. »
Pour cela, GrenobLE LAB a déjà réuni un nombre d’acteurs et de collectifs non négligeable autour de ce programme de réhabilitation, dont – et c’est aussi pour cela qu’on vous en parle dans VRAAC – quelques noms bien connus du monde culturel. Ainsi, le Centre international des musiques nomades (organisateur des Détours de Babel) devrait proposer des concerts dans la nef, qui peut accueillir jusqu’à 300 personnes debout. La galerie Le Hang’art, située à deux pas, est également partie prenante : « Nous prévoyons des accrochages sur les murs mais cela nous permettrait surtout de travailler en grand, d’utiliser la hauteur de plafond pour présenter des installations contemporaines », précise Martine Chaperon, responsable de la galerie.

LE DESIGN EN ÉTENDARD

Mais l’une des idées qui structurent fortement le projet est celle d’installer dans la chapelle une véritable antenne du design à Grenoble. « Ce sera à la fois un lieu d’exposition et un bureau pour le réseau régional Designers+. Il y a un vrai manque de représentativité pour les métiers du design à Grenoble », explique Audrey Laurent, designeuse indépendante. Dans la même veine, on nous annonce le développement d’un pôle mêlant design et arts vivants, porté par une certaine Lila Demarcq… À cela s’ajoutent quantité d’autres activités : showroom de mobilier dit « innovant », événements d’entreprises, atelier DIY avec l’asso G Récup’, etc. Il faut bien le reconnaître, le teaser est efficace… Et nous voilà bien curieux de voir la suite. Les travaux devraient démarrer dans un peu moins d’un an pour une ouverture au public dès l’été 2026.

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