Pour le second été consécutif, le cinéma le Club a demandé à chaque membre de son équipe de choisir un film coup de cœur afin de le présenter lors d’une programmation spéciale. Résultat de cette belle idée : une série de Mardis Pépites pour notre plus grand plaisir.
/ Par Hugo Verit
À chaque cinéma grenoblois sa spécificité. Le Méliès et ses sièges ultra-confort, la Nef et son labyrinthe, le Pathé et ses blockbusters en Imax… Et puis le Club et sa minuscule salle 4 qui lui ressemble bien : le cinéma de proximité par excellence où l’on connaît même le prénom des agents de billetterie et des projectionnistes. Surtout depuis l’été dernier et la mise en place des Mardis Pépites, programmation estivale composée de longs-métrages choisis par les membres de l’équipe du Club. Chacun son mardi, chacun son film. Et place à la liberté : époque, genre, nationalité, tout est possible ! Une très belle idée qui conduit à une sélection hyper variée, rassurante ou bousculante, un brin foutraque comme on aime.
Première réjouissance de cette nouvelle édition : nous aurons l’occasion de revoir La Loi de la jungle, deuxième film magistral d’Antonin Peretjatko ! Comédie des comédies où le gag – procédé parfois désuet – prévaut sur tout le reste et se voit ainsi réhabilité dans une œuvre d’une grande inventivité formelle et scénaristique. Comme un retour aux sources du cinéma – art de l’image avant tout – où le cadre doit contenir le plus d’informations possible. On y retrouve la nervosité de Peretjatko et son sens du casting : Vincent Macaigne, Vimala Pons et même un Pascal Légitimus dépoussiéré de son héritage « Inconnu » – parfait !
Cinéma de genre
Pour les amateurs de grand spectacle, régal en perspective avec Mad Max : Fury Road. Lors de sa sortie en 2015, ce quatrième épisode fit l’unanimité chez les fans de la saga comme dans la presse. Un véritable aboutissement pour le réalisateur George Miller qui connut de nombreux écueils avant de voir enfin son projet aboutir (un peu la même histoire que Kaamelott, mais avec plus de talent).
Si vous êtes venus ici pour souffrir, vous profiterez pleinement des 99 minutes de Martyrs, film d’horreur de Pascal Laugier qu’on n’osera jamais voir (chacun son truc), mais qui jouit d’une très bonne réputation chez les spectateurs un peu maso – martyrs volontaires en quelque sorte.
Puisque l’on parle de bonne réputation (et de films qu’on n’a pas vus, désolés), citons évidemment Onoda – 10 000 nuits dans la jungle d’Arthur Harari (vous savez, le mec de Justine Triet). Un gros gros morceau (2h47) aux images magnétiques qu’il nous tarde de rattraper. Plus confidentiel, le film d’animation La Traversée nous intrigue également – d’abord pour la densité de ses images réalisées à la peinture.
La place nous manque, alors évoquons rapidement les autres films : Constantine (adaptation controversée du comics Hellblazer), Une famille de Christine Angot et Un drôle de paroissien qui pourrait bien être l’occasion pour nous d’entrer – enfin – dans la filmographie de Jean-Pierre Mocky.
Photo © Haut et court